Côte Amalfitaine : mon voyage solo dans ces villages qui semblent sortis d’une carte postale 

J’ai toujours rêvé de visiter Positano. Ses façades pastel, ses escaliers fleuris, ses paysages qui semblent tout droit sortis d’une carte postale… merci Pinterest ! Alors quand j’ai vu une promotion Nantes vers Salerne à 49,99€, je n’ai pas hésité une seconde. À vrai dire, je ne savais même pas situer Salerne, mais après un rapide coup d’œil sur Google Maps et un petit “Amalfie = Positano”, l’affaire était réglée. Billet réservé : direction l’Italie pour mon troisième voyage solo de l’année (après Minorque et Malaga).

Partir seule, c’est toujours un défi, mais aussi une façon de me surprendre, d’oser davantage et de vivre pleinement l’expérience. Et quelle expérience! La Côte Amalfitaine, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, déploie ses villages colorés accrochés à des falaises spectaculaires. Depuis Salerne, porte d’entrée discrète et authentique, j’ai pu découvrir plusieurs joyaux : Positano, au charme romantique et vibrant, Amalfi, qui garde les traces de son glorieux passé maritime, Ravello, célèbre pour ses panoramas depuis ses villas historiques, et Capri, c’est fini ou pas fini? Ici, tout respire le soleil, les citronniers et le parfum de la mer.

Jour 0 – Cap sur la Côte Amalfitaine

Le grand départ ! J’ai embarqué à Nantes avec Volotea et en moins de 2h30, me voilà déjà en Italie. L’arrivée est… comment dire… rapide et sans détour : l’aéroport de Salerne est minuscule, une porte pour entrer, une porte pour sortir et hop, on est dehors. Pratique, pas besoin de Google Maps pour s’y retrouver. En face, le parking et la navette BusItalia attendent sagement. 6 € le trajet, environ 40 minutes, et me voilà directement à la gare de Salerno centre. Simple et efficace.

Je rejoins ensuite mon logement. Pas d’extravagance : mon lit qui m’appelle après la route. Pour limiter les coûts tout en restant bien située, j’ai choisi Salerne, dans un logement autonome à quelques pas du port principal. Comptez environ 300 € pour 4 nuits avec petit-déjeuner dans des cafés du quartier : un rapport qualité-prix difficile à trouver directement dans les villages de la côte. L’emplacement est pratique pour rejoindre Positano, Amalfi ou Ravello en bateau, et le quartier regorge de bars et restaurants bien plus abordables que dans les villages voisins. Bien sûr, loger à Salerne n’a pas le charme romantique d’une nuit perchée sur la côte, mais c’est un bon compromis entre budget, accessibilité et confort. Une petite installation rapide, une douche express, et au dodo. Le vrai début de l’aventure, ce sera demain.

J’avais le choix entre plusieurs circuits, mais j’ai décidé d’opter pour le “full Côte Amalfitaine” : explorer un maximum de villages et profiter de l’essence même de cette destination. Chaque halte a son charme, son histoire et son atmosphère unique…

Jour 2 – Positano, le village pittoresque et coloré

Positano était autrefois un simple village de pêcheurs. Son développement touristique a vraiment commencé au 20ᵉ siècle, quand artistes et écrivains sont tombés sous le charme de ses maisons colorées et de ses ruelles pittoresques. Aujourd’hui, c’est devenu un véritable écrin photogénique, presque irréel.

J’y suis arrivée en ferry depuis Salerne, après une heure de traversée avec la compagnie NLG (37,50 € l’aller-retour). Dès la sortie du port, impossible d’échapper aux marches : plus de 300 à gravir pour rejoindre la route principale. Positano est une ville sans concession, zéro PMR : ça monte, ça tourne, et chaque détour cache une nouvelle vue. Le bus local fait des navettes pratiques dans le village, mais j’ai préféré flâner à mon rythme, m’arrêter pour respirer, observer et me laisser surprendre.

Le matin, j’ai attaqué la montée jusqu’à l’hôtel Royal, parfait pour capturer quelques clichés emblématiques. J’ai ensuite redescendu tranquillement les ruelles fleuries, ponctuées de boutiques artisanales et d’ateliers de sandales faites main. Vers midi, j’ai déjeuné au restaurant Sado avant de poursuivre ma balade en direction de la plage. La Spiaggia Grande m’a accueillie pour une pause bien méritée, avec ses galets, ses transats et parasols à louer et la vue imprenable sur les façades pastel qui semblent tomber jusqu’à la mer.

L’église Santa Maria Assunta, avec sa coupole en faïence colorée, a marqué un autre temps fort de ma visite. J’ai trouvé mon rythme idéal : montée le matin, descente en milieu de journée et farniente l’après-midi, les pieds dans l’eau. Petite astuce en passant : de bonnes chaussures sont indispensables, sinon les escaliers se transforment vite en épreuve. En une journée, j’ai eu le temps de tout voir sans me presser. Arriver tôt, autour de 9h, et repartir vers 18h permet de profiter à la fois de la balade, d’un déjeuner tranquille et même de quelques heures à la plage.

Positano restera pour moi un vrai coup de cœur. Photogénique, romantique, vibrant : exactement comme je l’imaginais, mais en encore mieux.

Jour 3 – Amalfi et Ravello, de la cité historique au balcon suspendu

Départ de Salerne vers 9h20 avec alicost , une trentaine d’euros l’aller-retour. Déjà sur le bateau, la vue met dans l’ambiance : falaises qui tombent dans la mer, villages perchés, eau turquoise… Rien que la traversée vaut son prix. Installez-vous à droite, la côte est encore plus belle de ce côté.

À Amalfi, je file directement vers la place principale. Le Duomo se dresse là, imposant. J’ai eu la chance de tomber pendant la messe, l’accès est gratuit sinon les annexes sont payantes et avec beaucoup de zones où les photos sont interdites, donc si tu sais, tu sais. Les ruelles aux alentours regorgent de petites boutiques de souvenirs, les prix restent plus doux qu’à Positano. J’ai tenté une glace au citron, la spécialité locale… Bon, autant dire que j’ai surtout ri en voyant l’addition. Mention spéciale pour la fontaine de Cape e Ciucci, insolite et pleine de charme.

Vers midi, je prends la navette rouge pour Ravello. C’est 7 € le trajet, et je préfère ça au bus SITA, moins cher mais bondé, avec queue à rallonge et tickets à acheter à l’avance, ambiance RER à certaines heures. Là au moins, je suis tranquille, et en plus les minibus sont ouverts, parfaits pour admirer la route qui serpente. Mettez-vous à droite, les panoramas sur la côte sont dingues. La montée est impressionnante, une seule route pour tout le monde, ça bouchonne parfois, c’est sinueux et vertigineux mais c’est magnifique.

Ravello est perchée à 350 mètres au-dessus de la mer, et pourtant le village est petit, presque intimiste. La place principale, la piazza del Vescovado, est très vivante. Le Duomo ? Un mariage en cours … et tout le monde plaisantait en mode “on s’invite ou pas ?”. J’ai préféré m’inviter à table au Caffè Duomo, les tarifs sont vraiment corrects comparés au reste de la côte. Après, petite balade dans la rue derrière la place avant de me lancer vers la Villa Cimbrone. Dix minutes de marche, quelques escaliers, mais rien à voir avec Positano : ici, on respire. J’ai pris un chemin à l’aller, un autre au retour, et honnêtement peu importe, tout mène à la villa.

L’entrée coûte 10 €. Le jardin est joli et bien entretenu, même si je garde un petit faible pour celui de Blanes en Espagne, plus riche en diversité. Mais la vraie star, c’est la Terrasse de l’Infini. La vue est à couper le souffle, même si je trouve qu’elle se vit mieux qu’elle ne se photographie. Pour moi, ça reste une étape incontournable. Comme la Villa Cimbrone est réputée plus spectaculaire que la Villa Rufolo, j’ai choisi de n’en faire qu’une seule. Aucun regret, d’autant que la vue depuis l’arrêt de la navette donne déjà un bel aperçu de Ravello.

Retour vers 15h30 à Amalfi, il faut prévoir large car la route est la même pour tout le monde et ça peut vite bloquer. J’ai encore deux bonnes heures pour flâner avant mon bateau. Piazza dei Dogi, quelques emplettes, encore une glace (oui, j’assume, on n’a qu’une vie). Je traîne du côté du port, je descends les escaliers vers la mer et là, Amalfi s’offre à moi en version carte postale : mer bleue, façades colorées, bateaux qui font des allers-retours incessants. On se croirait dans une publicité saturée qui promet “l’Italie pas chère” dans un catalogue Leclerc, sauf que là c’est vrai et c’est encore mieux. Le retour à 18h se fait sans stress, la journée est bien remplie.

Franchement, Amalfi et Ravello se font très bien en une journée depuis Salerne : du patrimoine, des vues incroyables, un peu de marche, un peu de glace, et beaucoup de “wahou”.

Jour 4 – Capri, la dolce vita au format carte postale

Réveil matinal, direction le port de Salerne. J’ai embarqué avec la compagnie NLG, départ à 8h25, retour à 17h15. Le billet coûte 57,50 € aller-retour, et le trajet d’1h40 file vite grâce au confort à bord : sièges larges, bar, wifi gratuit… franchement agréable.

À l’arrivée, à peine quelques pas et je tombe sur le guichet des excursions maritimes. J’opte pour le Giro dell’isola – ligne jaune avec Motoscafisti Capri (25 €). C’est le tour le plus complet, on fait littéralement le tour de l’île : statue du Scugnizzo, villa Malaparte, Faraglioni (qu’on frôle de près), Grotta Verde, Marina Piccola, le phare de Punta Carena… Une vraie carte postale à chaque virage. On était une quinzaine sur le bateau, parfait pour profiter.

La Grotta Azzurra était fermée ce jour-là (c’est souvent le cas, l’accès dépend de la météo et de la marée). Et si vous avez la chance d’y aller, c’est une petite barque obligatoire, passage minuscule à franchir en se couchant dans le bateau, et règlement en espèces directement sur place.

De retour au port, pause déjeuner au Grotte Azzurra Café, juste devant la marina. Les prix piquent un peu, mais… bienvenue à Capri !

Ensuite, direction le funiculaire (billet 2,40 € le trajet, guichet à droite de la marina). Conseil : prenez directement l’aller-retour pour éviter deux fois la queue. La montée est rapide, et à l’arrivée, première claque : la vue sur le port.

Juste en haut, on débarque sur la Piazzetta (Piazza Umberto I). C’est petit, bondé, élégant. Un concentré de dolce vita avec ses terrasses où tout le monde se retrouve.

Je poursuis dans les ruelles : Prada, Gucci, Dior, tout y est… On regarde, on sourit, on n’achète pas, ça fait partie du folklore.

Puis direction les Jardins d’Auguste (entrée 2,50 €). C’est tout petit mais tellement charmant, avec ses fleurs, ses pergolas et surtout la vue carte postale sur les Faraglioni et la Via Krupp. Et juste à la sortie, un vendeur propose des granités maison. J’ai tenté celui au melon : frais, sucré, parfait après la marche.

J’aurais pu pousser jusqu’à Anacapri, mais j’ai fait le choix de rester du côté de Capri même. Pourquoi ? Parce que pour monter au Monte Solaro, il faut prendre ce fameux télésiège… des chaises suspendues, jambes dans le vide, un cran au-dessus du simple funiculaire. Un jour peut-être, mais pas cette fois.

Retour au funiculaire (toujours prévoir un peu d’attente), puis détente sur la petite plage à deux pas du port avant d’embarquer pour Salerne.

Verdict : Capri, c’est magnifique, c’est chic, c’est cher, mais c’est surtout inoubliable.

Jour 5 : Le difficile au revoir

Et voilà… déjà le départ. Il a fallu refermer la valise, toujours plus remplie qu’à l’aller (de mugs mon nouveau goal en voyage, va savoir pourquoi), prendre une dernière bouffée d’air marin et dire au revoir à cette côte qui a tout pour plaire. C’est toujours difficile de quitter un endroit qu’on a aimé et moi, j’aime tout 🤣. Mais la Côte Amalfitaine a quand même ce petit quelque chose en plus : les falaises, les villages colorés, les vues carte postale, la douceur de vivre italienne… Bref, le combo parfait.

Et direction l’aéroport pour reprendre mon vol retour. Avec dans ma valise, certes quelques souvenirs matériels, mais surtout des images plein la tête et une envie folle de revenir. Ce voyage n’était pas juste beau, il était grandiose. Pas seulement parce que j’ai encore osé partir seule, mais parce que tout s’est aligné : le soleil était au rendez-vous, les paysages incroyables, et comme si l’univers avait décidé de me faire un clin d’œil, j’ai reçu au moins six ou sept compliments par jour. Entre les « you are beautiful », « love your dress », « love the colors » ou encore « you are so cute, I love your vibes », j’avais l’impression d’être en mode Mfinfi (les Congolais savent 👀😂) : la confiance et l’estime de soi au delà des chevilles qui enflent ah ah à ce stade les chevilles explosent!

Et puis il y avait ce fameux trépied qui intriguait tout le monde. À force, je connais « un peu à gauche », « à droite », « la tête » dans toutes les langues du monde. Les passants se prenaient au jeu : « vous voulez qu’on appuie ? », « non merci, j’ai une télécommande ». Réponse : « ah ok… alors mettez-vous un peu à gauche, un peu à droite… yes good! » . Un Américain m’a même demandé : « Are you influencer? », « No, just an Instagrammer maybe ». Pourquoi vous demandez ça ? Car vous êtes équipé et la façon dont vous exécutez vos gestes rapidement plier et déplier le trépied …. Moi non Juste une voyageuse solo qui immortalise ses instants, le trépied c’est un peu mon mec qui ne râle pas!.

Ce voyage m’a prouvé que j’ose encore plus : me perdre dans des ruelles inconnues, grimper des centaines de marches, m’émerveiller devant chaque panorama, savourer chaque instant. La Côte Amalfitaine est une carte postale grandeur nature, et même en solo, on n’y est jamais vraiment seul.

Est-ce que c’est adapté aux enfants ? Oui, mais pas pour tous. Il faut des petits marcheurs motivés, prêts à affronter escaliers et dénivelés. Mon organisation était millimétrée et intense, pas reposante du tout, mais parfaite pour maximiser chaque journée. À refaire ? Oui, sans hésiter, exactement de la même façon.

Enjoy la côte amalfienne (je sais qu’après avoir lu cet article tu le mettras dans ta whislist je suis ton amie virtuelle qui veut du bien à ton portefeuille).

Xoxo 💋


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2 réflexions sur “Côte Amalfitaine : mon voyage solo dans ces villages qui semblent sortis d’une carte postale 

  1. Bonjour Nadia,

    Eh oui ma whilist qui est toujours ouverte. Merci de me faire découvrir des lieux, de faire place aux sourires et cette envie inchangée de te lire ici.

    Clem. st

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