Si vous me connaissez ou vous me suivez sur Instagram ou encore vous êtes psychopathes :-) et vous me suivez de façon cachée, vous saurez que cela faisait plus de 3 ans que j’hésitais à me lancer pour le microblading des sourcils. C’est assez paradoxal mais je n’ai jamais vu quelqu’un qui l’a fait et je me suis dit c’est très beau ou très réussi il faut absolument que je me lance. Je pense que j’étais tentée par l’idée de ne plus me maquiller les sourcils, sans avoir de repère de cas de réussite. Je n’avais même compris qu’en le faisant je devais toujours m’épiler, pour moi c’était un pack complet. Donc ce n’est guère la réussite des autres qui m’a servi de repère ou le coté économique (je ne sais même pas si ça l’est d’ailleurs) mais le coté pratique = ne plus s’en soucier. J’ai un décalage naturel entre mes 2 sourcils que je voyais trop souvent, c’était aussi l’occasion de régler ce problème avec cette technique.

Après avoir intégré le fait que je pouvais le faire, j’ai déclenché une peur de la douleur (je ne suis pas capable de vous dire si je supporte ou pas la douleur), parce que tout le monde le dit et le disait c’est quand même douloureux, mais douloureux comment? comme un accouchement, une blessure, une douleur de fin de vie …. J’ai consulté beaucoup d’esthéticiennes qui m’ont rassuré , j’ai lu des retours d’expérience de plusieurs personnes dans mon entourage proche ou éloigné ou sur internet: bref plus de 3 ans entre toutes ces recherches pour me rassurer et puis le jour est arriva.

Comment je fonctionne quand quelque chose me fait peur? j’y pense, je m’interroge pendant longtemps et puis le déclic ça se passe rapidement comme un peu avec le vaccin du Covid: je suis allée à déchetterie ah ah et puis sur le retour je suis passée devant un centre de vaccination c’était sur ma route, il y avait des créneaux libres et GO. Je suis la personne qui hésite devant une piscine pendant longtemps et qui saute de manière inattendue (bon ce cas est moins vrai dans la réalité 🤣 ceux qui savent savent). Pour le microblading, je suis allée à l’institut pour un rendez-vous ongles, j’ai vu qu’il y avait un créneau disponible et GO, plus le temps de cogiter et de stresser.

Le jour J, l’esthéticienne était géniale, elle a réexpliqué le process, les outils, les étapes d’aseptisation, les phases de douleur et de pause etc… étape par étape pour me donner des repères temporels : c’était bienveillant et rassurant! je savais que ça allait piquer mais j’étais rassurée, je savais après chaque geste combien de temps il restait et ce qu’elle allait faire. Elle a donc fait le tracé, ça a soulevé quelques débats on a réussi à faire quelque chose qui me plaisait, nous avons choisi la couleur, le marron clair pour elle ne passerait pas donc c’est parti sur un marron foncé (pour moi c’est comme du noir hein!) après quelques passages, pause, nettoyage le pigment ne prenait pas comme il faut, elle refait, le laisse un peu plus longtemps, ça prend à certains endroits mais pas à d’autres, ma peau résiste? elle essaie et ressaie le résultat n’est pas satisfaisant. J’avais compris lors de mes différentes recherches que sur peau noire cette affaire de microblading etc.. pouvait être parfois assez compliquée. Elle me propose de ne pas s’acharner et de corriger et finir le reste en microshading, j’accepte (enfin pas le choix puisqu’une partie était faite, je n’allais pas partir avec un demi microblading).

La différence entre les 2 techniques c’est que le microblading fait un rendu plus naturel mais est plus douloureux c’est comme si on vous passait une fourchette avec des bouts bien pointus sur les cils en grattant ou un râteau sur la peau, on les sent vraiment passer, ceux qui disent ce n’est pas douloureux ok bon courage et je pense même que quand certains me parlaient du microblading elles décrivaient l’autre technique! Le microshading quant à lui fait un rendu moins naturel mais est moins douloureux, c’est un peu comme le mouvement d’une machine à coudre sur un vêtement lorsqu’on fait certains points de couture, on pique on pique mais là c’est sur la peau! les 2 méthodes sont douloureuses mais une douleur différente, bon toutes ces étapes durent maximum 30 minutes dans mon cas j’avais bien gonflé. L’esthéticienne m’a expliqué comme nettoyer, quoi acheter à la pharmacienne pour les jours d’après puis rendez-vous pris pour la retouche. A la fin, la différence ne se voyait pas entre microshading et microblading.

Visuellement ça me perturbait un peu les premiers jours, très foncé, très gonflé, j’avais l’impression de revoir toutes ces personnes qui partageaient leurs expériences en storie Instagram, celles où je n’arrivais pas à me dire waouh c’est joli, mon fils cadet me répétait en plus tous les jours mais maman c’est quoi ça? un peu effrayé l’enfant! bon c’était dans ma période d’arrêt de travail donc ça va, j’aurais eu du mal si je travaillais ou si je sortais beaucoup. Ma cicatrisation s’est bien passée, j’ai bien suivi le protocole, je me suis habituée au résultat, la couleur s’est un peu estompée et c’était bien pour moi, personnellement je ne voyais même plus l’utilité de refaire une retouche et d’avoir cet effet ultra foncée une fois de plus. Mais chaque fois que j’allais faire faire les ongles, l’esthéticienne me disait on doit planifier la date de la retouche, il en faut dans cette zone et cette zone : 2 rendez-vous décalés car je devais prioriser mon opération chirurgicale mais aussi géré la douleur qui y était associé.

Puis j’ai cédé, nous avons fait la retouche et comme pour la première fois, elle a réexpliqué, elle a épilé les sourcils à la pince, ça avait pas mal poussé et elle a retouché les zones où il fallait, c’était une retouche microshading puisque le microblading n’avait pas trop fonctionné la première fois, j’ai eu mal, ça un peu gonflé dans les zones retouchées. Deux jours après la retouche et de temps en temps, j’ai/ j’ai eu l’impression de revoir mon décalage de sourcils que je ne voyais plus à la première passe (ça se passe probablement dans ma tête cette affaire, car elle a juste épilé et refait des passages dans les zones plus claires sans modifier la ligne / le tracé), j’ai aussi eu l’impression de voir la nette différence entre le microshading et le microblading sur mes sourcils, parano un peu la fille.

Bref, je suis contente d’avoir surpassée mes peurs, d’avoir sauté le pas au moins c’est fait mais ça ne sera pas à refaire dans mon cas. Cette année de la quarantaine aie c’est l’année de tous les tests, on affronte tout.

Xoxo!