Cette famille que j’avais fondé depuis 9 ans est une famille dont j’ai rêvé et pour laquelle j’ai prié
Dans un précédent article (ici), je vous parlais de ma décision de quitter le père de mes enfants, une décision réfléchie et posée après avoir tenté de trouver des solutions. Je pense que vous le savez déjà lorsque l’on prend ce genre de décision, on peut faire face à des réactions diverses et variées. Dans cet article, je voulais partager avec vous les 2 réactions type qui m’ont vraiment agacées, si vous êtes adeptes de ce type de réactions par omission ou volontairement, il est bien de comprendre que ce n’est pas nécessaire.
Contrairement à ce que pensent tous ceux qui vont écouter et parfois tenter de « raisonner », prendre ce genre de décisions ne se fait pas dans la joie, dans l’inconscience et dans la précipitation. Si parfois cela peut être le cas dans certaines séparations, dans mon cas ça ne l’est pas. De ce fait, je n’ai pas forcement accueillie avec zénitude certaines réactions que je trouvais maladroites ou malveillantes : je sais ce que je suis, ce que je vaux mais à 2 doigts de me demander si on pensait que j’étais débile?.
Cette famille que nous avions fondé depuis 9 ans est une famille dont j’ai rêvée, je me souviens qu’en mai 2014 lorsqu’un pasteur canadien est venue dans notre église et a demandé de poser nos intentions dans une enveloppe: cela faisait partie des intentions que j’ai écrite. Il est important de le préciser car parfois lorsqu’on fait part de sa décision d’arrêter une relation qui ne nous fait plus du bien, on se prend en pleine face des remarques qui nous font passer limite pour des immatures, des incapables de prendre une décision censée, ceux pour qui le château de sable s’est écroulé.
L’estime de soi, la clé et l’arme pour faire front face à certaines réactions
Même si je suis celle qui a décidé de tout arrêter et qu’au fils du temps et des conflits je m’étais préparée à ce que cela s’arrête, ça reste une décision difficile. On a pas besoin que les gens nous rappellent ce que l’on va perdre ou non, les défis ou les difficultés auxquels on va faire face surtout lorsqu’on a déjà pris le temps le temps de réfléchir sauf si c’est pour dire ça ira t’inquiète, on a pesé le pour et le contre: ici on ne parle pas d’une situation où j’aurais rencontré une nouvelle personne et que j’aurais décidé de tout plaquer…
En tant qu’amis, familles, personnes tierces, je trouve qu’il est important d’offrir son aide précieuse si on le souhaite mais aussi de garder une certaine distance face à ce qu’on entend pour éviter d’être maladroit. Je bénis le seigneur d’avoir des parents bienveillants qui considèrent que je suis adulte et mature, que les décisions que je prends sont mûrement réfléchies, mais aussi ma famille et mes amis proches qui savent qu’ils peuvent me faire confiance. Quitter quelqu’un, c’est faire face à une perte, la perte de la relation, de la vie de famille imaginée ou construite. Décider de quitter nécessite ensuite de faire le deuil de cette relation, à cette étape l’entourage est important et doit aider à avancer et non pas à culpabiliser, d’ailleurs je pense même que le deuil doit être fait par l’entourage aussi, parce que si vous n’avez pas une estime de vous, en phase de deuil ils vont vous couler.
Je pense à toutes ces personnes qui ont besoin de prendre ce genre de décisions mais qui par manque d’estime d’eux, peuvent faire machine arrière sur la base des mauvais conseils sous couvert de bienveillance : on ne plaisante pas avec la violence quelque soit la forme (psychologique, physique ou financière) ou d’ailleurs même avec rien car si ce que vous vivez ne correspond pas à la vie que vous vous êtes imaginez vous avez le droit de quitter sinon ça laisse des traces, repartir dans une situation qui vous a coulé n’est pas sans conséquence. Est ce que ça vous ferait plaisir de savoir que vous avez maintenu quelqu’un dans une situation qu’elle souhaitait quitter et cela a fini par mal se passer? pas certain.
On vous dira que vous faites une connerie, que vous ne pensez pas aux conséquences, aux enfants etc… oui les conséquences il y a et il y en aura, des enfants qui ne verront plus les parents en même temps, peut être une situation financière moins confortable si vous dépendez de votre partenaire mais peut-on troquer la paix et la liberté retrouvée pour du confort? Sincèrement dans mon cas hormis me pavaner pour dire j’ai une famille et je vis dans une belle maison, il y aurait eu quoi d’autres …. certains arrivent encore à vivre dans une pseudo colocation, dans notre cas impossible : nous sommes clairement dans une forme de .. après l’amour vient la haine, là encore j’essaie de prendre sur moi pour, le coup c’est pour le bien des enfants mais c’est compliqué, une fois de plus même dans cet objectif je suis seule, je suis donc entrain de faire le deuil « de mon envie de réussir ma séparation« .
Deux réactions qui m’ont clairement agacées à chaque fois que je partageais mon histoire
Les prières non sollicitées, la prière part d’une bonne intention mais attention…
Je sais que c’est une réaction normale et qui se veut bienveillante lorsque qu’on est face à une personne qui vous partage ses misères et ses malheurs, de dire qu’on va prier pour la personne. Mais je trouve que cette façon systématique des chrétiens de penser bien faire empêche de se concentrer sur le fond du problème : on ne doit pas, on ne peut pas dire à quelqu’un « je vais prier pour ta famille, pour une réconciliation » quand quelqu’un vous dit « je vis comme si je suis harcelée« , « je suis victime de violences psychologiques » Prier pour la réconciliation c’est envoyer une personne qui veut s’en sortir dans le « feu », ce n’est que mon avis. J’aurais préféré qu’on me demande « Comment souhaites tu être épaulée » je pense d’ailleurs que seule la femme de mon pasteur l’a formulé comme ça!, « Je vais prier pour toi comment souhaites que j’oriente mes prières pour toi« , oui parce qu’il est possible que mon besoin de prière soit plus axée « sur la capacité à tenir ferme face à ma décision qu’à me rabibocher », « sur le fait d’espérer que les relations soient bonnes pour après » que plutôt l’envie de me rabibocher..
Nous sommes parfois dans ce que certains appellent « être dans le cardio« , on entend une nouvelle, on ne prend pas le temps de se poser et on se jette directement sur une réponse « j’espère que ça va s’arranger entre vous, je vais prier« , ah bon donc moi je te raconte que j’ai pris la décision parce que j’ai eu peur que ça se passe à la Marie Trintignant et toi tu pries pour que ça s’arrange? damn…. Je le vivais personnellement comme une forme de banalisation de mes émotions, comme si ma peur, ma peine n’existait pas. Quand tu penses que tu partages quelque chose d’important et de l’autre coté on banalise.
Je sais que cela peut être dit de façon spontanée, mais on écoute la personne, on prend une respiration (je suppose que pour celui qui écoute aussi c’est dur d’encaisser la nouvelle surtout si les gens représentaient une famille modèle pour eux), ensuite on demande: « Que puis je faire pour toi? », « Comment pourrais je prier pour toi« , car les prières non sollicitées c’est comme les avis non sollicités on n’en veut pas forcement. Heureusement, ce ne sont pas les personnes proches, sinon à ce jour j’aurais eu pleins d’ennemis, je n’aime pas les bêtises!. Je pense même que d’une manière globale on doit arrêter de prier à tout va pour les gens sans leur demander si l’orientation qu’on souhaite donner à cette prière est bien celle qu’ils souhaitent, peut être qu’on prie pour des gens dans le sens contraire de ce qu’il souhaite? Ainsi à travers nos prières on maintient les gens dans des conditions dans lesquelles ils ne souhaitent pas rester? A méditer…
Les commentaires sur les biens matériels, oh la maison mon Dieu, la maison!
Au Top de la parole inepte numéro 1, la maison. En résumé, tu souffres, tu galères mais comme tes enfants doivent vivre dans une maison avec piscine, serre tout ce que tu peux, souffres comme tu peux pourvue que la photo de famille soit belle. Oui l’important c’est le paraître tant pis si ça brûle à l’intérieur. Je me suis sentie poignardée à chaque fois, qu’on m’a dit « oh la maison, vous n’allez pas quand même vous séparer mais la maison« , j’aurais préféré d’abord qu’on me demande « Comment ça va? » je te parle de violences psychologiques, tu me parles de maison. Le confort avant tout, c’est ce qui même a voulu le maintenir là dedans et si je n’avais pas décidé d’arrêter….
Je pense que la pire trahison (c’est comme ça que je l’ai vécu) venait de là, avoir confié chaque étape à une personne de son côté, personne qu’on estime de confiance et qu’on pense qui comprend… finalement cette même personne en 2 sms banalise tout ce que je vivais, je l’ai pris en pleine face, je n’ai pas aimé. Est ce que la première étape ne serait pas de dire « j’ai appris que … souhaitez vous qu’on se voit qu’on en parle, puis je vous aider » même s’il n y avait plus rien à faire, à dire de mon coté… et bam tu es égoïste, les enfants vont passer d’appartement en appartement, hallucinant! ma plus grosse déception de cette histoire se résume en 2 sms! je parlais pour les enfants, je me soucie d’eux ah bon du coup moi? personne ne se soucie de moi, personne? ok merci à moi même de me soucier de moi alors? bye merci …oui je suis ce genre de mère qui se priorise au détriment de ses enfants car je sais qu’une mère heureuse feront des enfants heureux, c’est ça l’égoisme? OUI alors je le suis j’assume après le club des nageuses du marigot, le club des mamans solos égoistes, je prends la présidence et la trésorerie aussi par la même occasion (histoire de ne pas vivre dans la rue ah ah!). Je vous épargne les détails comme disent les congolais Neti Na film. J’ai « je pense » à travers ma décision briser la volonté « de paraître » de certains, je n’ai pas compris à quel moment ou qu’est ce que j’aurais pu faire pour laisser penser que j’allais supporter les conneries éternellement et pourtant avec ma personnalité parfois décriée c’était une évidence mais visiblement non.
Je sais qui je suis, ce que je fais, ce que je vaux et ce dont je suis capable ou pas…. mesdames, travaillez travaillez et travaillez! si vous n’aimez pas côtoyer les collègues de travail car j’avoue que parfois c’est embêtant de composer avec des gens, ayez une source de revenus même en étant chez vous, ne pas se faire avoir tous les concepts qu’on voit parfois partout … Tradewife c’est cool si les vidéos de tes clean with me se monétisent sur Youtube, tradewife qui vit aux crochets du mari sans mariage de biens communs, le jour où ça pète, je ne vous souhaite pas d’être dans l’inconfort de ne pas partir juste parce que coté finance ça coince! Personnellement je trouve cela très inconfortable de vivre dans le conflit même en étant indépendante, je n’imagine pas quand c’est la main qui vous nourrie qui vous oppresse comment se passe le sommeil?
On ne peut pas tronquer la paix contre le confort sinon on finit par perdre à la fois la paix et le confort.
Un conseil, des phrases à ne pas dire même si vous le pensez ou l’espérez..
Il peut être tentant d’offrir des explications ou des justifications basées sur nos propres perceptions ou présomptions. Cependant, agir comme si nous savions mieux ce qu’il faut faire.. peut en réalité aggraver la douleur de la personne et nuire à la confiance qu’elle vous accorde en vous racontant. S’il est naturel de vouloir aider en partageant nos interprétations, ces théories peuvent en réalité renforcer le sentiment de confusion et de douleur de la personne qui fait le deuil de la relation.
Elles risquent de casser la confiance en ses propres sentiments et en sa capacité à gérer : « Je suis désolé de ce que tu traverses« , « Je suis là pour toi », « Tu n’as pas à passer par ça seule » ou encore « Tu es capable de surmonter ça« , « qu’est ce que je peux faire pour toi » suffisent si on ne sait pas quoi dire se taire est aussi une option. Parce que les « Tu es sûr que c’est vraiment fini ? Il n’y a aucune chance que vous vous remettiez ensemble? Peut être que c’est pas vraiment fini, et que vous allez vous remettre ensemble …c’est pour assommer qui? que dois je répondre « non ce n’est pas fini, j’ai eu peur, j’étais mal mais j »y retourne car j’ai le goût du risque ou j’aime le conflit ou je suis sadomasochiste?
Bref, j’en ai entendu d’autres comme parfois tenter d’expliquer l’inexplicable mais les 2 ci dessus m’ont sciées plus d’une fois. Si vous faites partie de ceux qui le disent à votre entourage stop (ceci est un ordre), n’oublions pas parfois les gens se confient pour se libérer car s’exprimer est un besoin et non pas forcement pour recevoir des avis ou des prières non sollicitées tout comme quand une femme raconte sa journée de travail à son mari, elle n’a pas besoin qu’on lui dise tu as raison ou ta collègue a tort, parfois c’est juste un besoin de s’exprimer. Heureusement que l’avis des gens c’est la vie des gens.
Merci, merci et encore merci
Mille mercis pour vos messages et témoignages, vous m’avez porté, je les garde précieusement dans mon google comme les messages que je reçois pour mes anniversaires pour les lire si besoin, je n’en doute pas une seconde, c’est une bonne décision pour moi, pour les enfants. Pour celles qui sont dans ce cas, j’espère que vous trouverez la force d’avancer autrement ou encore le déclic de quitter ce qui ne vous convient. Nous sommes dans une époque ou la parole se libère, les choses sont visibles, ne vous perdez pas avec les « avant on recollait aujourd’hui on brise facilement », on récolait peut être mais à quel prix? Un couple sain oui, un couple sain qui dure oui… un couple qui dure au détriment de sa santé mentale et physique non, je vous souhaite de prendre la décision qui vous fera du bien, rester ou partir, tout est entre vos mains.
Paix, amour et cacahuètes.
Xoxo!
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Tu n’es pas loin ? 😝 6h de décalage horaire ah ah
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je viens juste de terminer de lire article je t envoie pleins d ondes positives et sache que je suis pas loin ❤️❤️❤️🥰😘
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