Ce qui m’arrive ne vous arrivera pas, ce n’est pas parce que je rame que tu vas couler

On va commencer cet article par une vérité qui pique un peu, mais qui libère beaucoup : NON, ce qui m’arrive ne vous arrivera pas. Même si on s’aime fort. Même si on s’identifie un peu trop. Même si, par réflexe ou par peur, on se projette dans les galères des autres. Spoiler : les destins, ce n’est pas du copié-collé.

« Nadia se sépare… donc l’amour est mort. »

A l’annonce de ma séparation, gros coup dur pour un proche. Pas pour moi (enfin si, un peu, mais j’ai de la résilience à revendre). Pour elle. Elle, qui veut se poser, faire des plans à deux, construire. Elle a pris ma rupture comme si Cupidon lui avait personnellement envoyé un message pour lui dire : « Changement de programme : tu vas galérer, bisous. »

On respire, on dédramatise : ce qui m’arrive, c’est MON chemin. J’ai eu pleins de retour comme ça : mais moi qui espère me poser un jour, ça me mine.

Soyons clairs : mon expérience ne prédit rien de la vôtre.

Je me sépare ? Peut-être pour mieux me retrouver, et toi tu vas peut-être rencontrer la personne de ta vie demain à la boulangerie (oui, même si tu ne prends que des surgelés). J’ai quitté un job ? Toi, tu es peut-être sur le point de décrocher LA promotion de tes rêves. Je suis un peu seule en ce moment ? Et toi tu n’as jamais été aussi bien entouré.e. Et c’est parfait comme ça.

L’identification, c’est humain. Mais pas toujours sain.

Quand quelqu’un qu’on admire traverse une zone de turbulences, on a vite fait de croire que notre propre avion va s’écraser. Spoiler : on est dans des avions différents. Avec des pilotes différents, des moteurs différents, des destinations différentes. Peut-être que moi, je vais à Brazzaville et toi à Bali. Le temps, les escales, les turbulences : rien à voir !

Alors oui, on peut compatir, être là, soutenir. Mais attention Confesser, c’est posséder : et si on arrêtait d’annoncer la tempête comme une vérité absolue ? Parfois, en partageant nos échecs, on plante sans le vouloir une graine d’angoisse dans l’esprit de l’autre. Et cette graine, elle pousse vite. Trop vite.

Tu annonces ta rupture → l’autre pense que l’amour n’est qu’un château de sable.

Tu perds ton boulot → l’autre se demande s’il ne sera pas le prochain sur la liste.

Tu es trahi.e par un ami → l’autre se méfie de toute son équipe WhatsApp.

Est-ce qu’on confesse pour partager, ou pour faire porter le poids ? ne paniquez ça va bien se passer.

Quelques conseils bien sentis (et garantis sans anxiété ajoutée) :

1. Cultive ton propre scénario.

Les autres vivent leur film. Écris le tien. Même si le genre change (romance, action, comédie…), la fin reste à toi.

2. Garde espoir, même si les autres trébuchent.

Les échecs autour de toi ne sont pas un présage. Ce sont des virages personnels, pas des prophéties collectives.

3. Ne fais pas d’un cas une généralité.

« Il a été trompé donc tous les hommes/femmes trahissent. » Non. Juste non.

4. Sois solidaire sans te sacrifier.

Écoute, soutiens, mais ne t’effondre pas pour un château qui n’est pas le tien.

En résumé : gardez le cap, même si mon bateau tangue

Vous avez le droit de vouloir plus. De croire encore. De rêver. Même si autour de vous, ça divorce, ça démissionne, ça doute. Ce qui m’arrive, c’est mon aventure. Ce qui vous attend, c’est peut-être un miracle. Alors restez aligné.e.s, levez les voiles et avancez. Ce n’est pas parce que je perds le Nord que votre boussole est cassée.

Et surtout : ce n’est pas parce que je tombe que vous ne pouvez pas voler.

Xoxo les filles 💋 (parce que ça n’angoisse que les filles!)


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2 réflexions sur “Ce qui m’arrive ne vous arrivera pas, ce n’est pas parce que je rame que tu vas couler

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