L’ambivalence de la maternité : entre élan de vie et peur du monde

Je veux qu’il vole de ses propres ailes… mais j’aimerais encore le garder sous les miennes. Être mère, c’est vivre constamment entre deux élans contraires :

➡️ Le désir profond de voir son enfant s’épanouir, explorer, devenir.

⬅️ Et cette angoisse sourde qui serre le cœur à l’idée qu’il puisse souffrir, tomber, être confronté à l’injustice, à la violence, à l’inconnu.

Cette tension, ce paradoxe, n’est pas une faiblesse. C’est la marque d’un amour lucide, engagé et profondément humain.

🎢 Exemples d’ambivalence au quotidien

1. Les premières sorties scolaires

Tu signes l’autorisation, tu lui prépares son sac avec soin… et une boule d’angoisse monte.

“Et s’il se perdait ? Et s’il tombait ? Et s’il n’osait pas demander de l’aide ?”

Mais tu le laisses partir. Parce que tu sais que c’est aussi ça, grandir. Bon je l’ai fait en pleurant première classe de mer à 20km pour 3 nuits un peu la fin du monde quoi.

2. L’entrée en maternelle

Tu veux qu’il s’ouvre au monde, découvre les autres, s’éveille à la vie sociale.

Et pourtant, tu le regardes s’éloigner avec son petit sac à dos et ton cœur se serre : “Va-t-on vraiment prendre soin de lui comme je le fais ?”

3. Les questions sur l’avenir

Tu rêves d’un monde ouvert, bienveillant, plein d’opportunités pour lui.

Mais les informations, les crises climatiques, les violences te rattrapent : “Dans quel monde je l’ai mis ?”

Et pourtant, tu continues de semer autour de lui du calme, de la curiosité, des valeurs. Parce que l’avenir se bâtit aussi par l’éducation que tu donnes.

🧭 Ce que révèle cette ambivalence

Tu es consciente. Tu ne vis pas la maternité à moitié. Tu regardes les choses en face. Tu es en mouvement. Tu ajustes, tu t’interroges, tu accompagnes sans t’effacer. Tu n’es pas seule. Toutes les mères vivent ce tiraillement, même si peu osent le dire.

🎯 Comment avancer avec cette ambivalence ?

Nommer les peurs. Les écrire, les dire, c’est déjà les apprivoiser. Distinguer le danger réel de l’angoisse projetée. Est-ce que cette peur est fondée ou est-ce mon mental qui extrapole ? Donner confiance petit à petit. À l’enfant, mais aussi à soi. Chaque étape franchie avec lui est une victoire partagée. Créer du lien avec d’autres mères (je vous conseille quelque chose que je n’aime pas faire ah ah). Parce que ça soulage de dire : “Moi aussi, j’ai peur. Moi aussi, j’ai du mal à lâcher.”

🌱 En conclusion

Vouloir que son enfant grandisse, tout en voulant encore le protéger du monde, c’est aimer avec lucidité. C’est chercher l’équilibre entre accompagner et lâcher-prise, entre transmettre des repères et lui laisser l’espace d’explorer.

Et si cette ambivalence n’était pas un problème à résoudre, mais un chemin à apprivoiser ?

Bon courage les mamans, on est ensemble

Allez salut!

Xoxo 💋


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