Ce n’est pas encore mon cas car pas de garde décidée mais c’est un sujet qui m’a quand même angoissée au départ, cette idée de ne pas avoir mes enfants pendant une période, l’angoisse de manquer des moments importants, même si cela ne devait pas prendre le pas sur ma décision de rester ou non dans la relation, cela reste une réalité. Avant, on peut avoir mille idées sur comment on ferait « si jamais ça arrivait ». Mais quand ça arrive vraiment, c’est une claque. Pas tant parce qu’on est séparés, mais parce que la réalité d’être parent solo ou presque est bien différente de ce qu’on imaginait. Tant qu’on ne l’a pas vécu on ne sait pas quoi faire tellement . il y a plusieurs cas :
1. Être deux… mais un seul à porter le tout
Il est possible – et fréquent – qu’un des deux parents vive avec ses enfants mais ne prenne jamais réellement part à leur gestion : les repas, les devoirs, les nuits blanches, les colères, les câlins, les rendez-vous médicaux… Résultat ? Le jour où il faut gérer en solo, c’est panique à bord. Et c’est là que l’injustice explose : celui ou celle qui portait déjà 100 % de la charge mentale continue à le faire… même après la séparation. Les enfants sont là, mais l’équilibre, lui, est brisé.
2. Quand l’enfant ne connaît qu’un seul repère
Dans certains foyers, l’enfant n’a jamais été gardé par qui que ce soit : pas de baby-sitter, pas de grand-parent, pas même une nuit sans papa ou maman. Alors comment peut-il gérer le fait de vivre tout à coup chez l’un ou l’autre ? Surtout si, jusque-là, un seul parent assurait vraiment.
3. Le lien mère-enfant : un ancrage particulier
Oui, les enfants ont deux parents. Mais il y a souvent, dans notre culture comme dans notre vécu, une place à part pour la mère. C’est elle qui stresse à l’idée de rater les premières fois. C’est elle qui anticipe, qui organise, qui culpabilise. Là où certains pères prennent ça avec légèreté, voire indifférence. Et quand une séparation arrive, les mères vivent une double peine : l’absence de leurs enfants, et l’inquiétude constante qu’ils soient « mal » ou « moins bien » sans elles.
4. Le vide, le bruit qui manque et le cafard
Quand on est habitué au bruit, aux cris, aux disputes pour un yaourt ou un dessin animé… le silence peut être brutal. Ce n’est pas juste du calme, c’est un vide. Un manque. Une douleur sourde. On tente de compenser : travail, sorties, activités sociales… mais soyons honnêtes, on ne remplace pas les moments manqués avec ses enfants. Ce n’est pas une fuite qui efface, c’est un détour qui retarde l’inévitable: il faudra vivre avec.
5. Garde exclusive ou alternée : pas de solution parfaite
La garde exclusive n’est pas une tragédie, si elle est bien vécue. D’ailleurs, si un parent disparaît, il en reste un seul. L’important, c’est la stabilité. Mieux vaut un repère solide qu’un aller-retour déséquilibré entre deux mondes trop différents. Et il faut le dire : beaucoup de pères ne souhaitent pas plus qu’un week-end sur deux et quelques jours de vacances. Dans les faits, c’est encore les mères qui assument le quotidien, l’école, la maladie, les états d’âme… et les trous dans la raquette.
6. Vous vous surprendrez
Même si la séparation s’est faite sans conflit, même si l’autre parent est “bon”, vous pourriez vous surprendre à réclamer la garde exclusive pour un détail absurde : un slip mal mis, un pyjama trop léger, un enfant mal coiffé. Parce qu’en fait, votre cœur connaît ce lien. Celui qui est né dès la première échographie. Celui que vous portez, quoi qu’il arrive. Et tant qu’on est dans un couple qui fonctionne, on a du mal à comprendre ceux qui galèrent. Mais le jour où la vie bascule, votre regard change.
En conclusion
La parentalité séparée n’est ni simple ni binaire. Elle est pleine de nuances, de douleurs sourdes, de moments de fierté et de doutes profonds. Elle nous oblige à nous redéfinir, à revoir notre rapport au temps, à l’amour, au rôle qu’on pensait éternel.
Et surtout, elle nous montre que rien n’est jamais acquis, même pas le bonheur de rentrer dans une maison pleine de vie. C’est quand le silence s’installe qu’on comprend à quel point ce bruit était essentiel.
Mais tout ceci, seuls ceux qui le vivent peuvent comprendre, je suis formelle sur ce point, on peut faire plusieurs simulations, imaginer les choses, dire qu’on ferait ceci ou comme cela, mais la réalité est tout autre. Et on ne peut pas rester dans un couple qui tangue juste pour cela, les enfants ont besoin de vivre dans un foyer de paix.
A tous les parents qui sont en manque de leurs enfants ou qui se sentent déchirer en 2 à chaque passation de garde, à ceux qui ont réussi à trouver comment s’occuper pendant ces périodes d’absence, à ceux qui n y sont pas encore.
Je pense à vous
Xoxo 💋
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Merci pour ce partage si personnel et touchant. C’est aussi le choix qu’a fait l’une de mes amies pour les mêmes raisons. Vivre une séparation dans l’enfance laisse des traces profondes, et il est compréhensible que cela influence nos choix à l’âge adulte. Se promettre de protéger ses enfants coûte que coûte est une réaction naturelle, surtout lorsqu’on a soi-même souffert d’un manque ou d’un déséquilibre.
Être élevée exclusivement par un parent peut façonner notre vision de la parentalité, parfois en bien, parfois avec des blessures silencieuses. Ce que tu exprimes montre à quel point tu es animée par l’amour et le souci du bien-être de tes enfants.Chaque histoire familiale est unique, et il n’existe pas de solution parfaite. Ce qui compte, c’est de toujours chercher ce qui est le mieux pour eux tout en prenant soin de soi. Ton parcours est une force, et tes choix sont légitimes.Merci encore pour votre confiance et votre témoignage. 💛
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Ayant eu des traumas suite à la séparation de mes parents je m’étais promises que si à l’âge adulte je venais à me séparer de mon conjoint je garderai mes enfants exclusivement. J’ai été élevée exclusivement par mon père et ça se passait toujours pas bien avec sa femme.
Mes enfants mon pied leurs pieds etpicetout 😁
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