Maman solo, voyageuse libre

Quand j’ai dit à mon amie que je repartais bientôt en voyage solo, elle m’a dit : « Mais tu ne te sens pas seule ? Ça ne te manque pas de parler à quelqu’un ? Tu ne t’ennuies pas ? Des questions pleines de bienveillance, mais aussi révélatrices : voyager seule intrigue, parfois inquiète. On imagine un vide, une difficulté, une forme de manque. Pourtant, c’est tout l’inverse depuis Minorque.

Je suis en bonne compagnie : la mienne

Non, je ne suis pas seule. Je suis avec moi. Et c’est une compagnie que j’apprends à apprécier profondément. Je découvre le plaisir de prendre mon temps, sans avoir à imposer un rythme ni à en subir un. Je marche quand je veux, je m’arrête, je change de plan, je fais demi-tour si ça me chante. Je prends 1000 photos, je les efface, je les reprends, je vérifie les angles. J’ai enfin appris à utiliser un trépied et rien que ça, c’est une petite fierté. Les gens s’attardent, ils observent. Parfois ils viennent discuter. Il y a une forme d’ouverture qui naît de cette solitude visible. Et c’est souvent plus riche que prévu.

La liberté de décider, vite

Ce que j’adore aussi, c’est la vitesse de décision. Je repère une destination, je checke les vols, et je réserve. Pas besoin d’attendre qu’un·e ami·e valide ses congés, que les dates collent avec les enfants, ou que tout le monde ait le même budget. Je n’attends plus l’alignement parfait. Je planifie pour moi. Parce que j’en ai envie. Je suis assez directe et rapide : j’aime quand on se dit qu’on part, on cherche la destination, on valide, on réserve. Je n’aime pas traîner. Cette liberté, je la retrouve pleinement dans cette dynamique de voyage solo. Et puis franchement, vous imaginez la maman solo et célibataire si elle doit toujours voyager avec quelqu’un ? Faut que j’aille me mettre en couple d’urgence ? Allez! non.

Le voyage solo, plus qu’un test : une révélation

J’étais déjà adepte du restaurant solo, à l’aise avec cette liberté là. Mais alors le voyage solo ? Il faut que vous essayiez, vous me direz!

Vous allez vous découvrir ou vous redécouvrir.

Oui, je me parle à moi-même. Mais ça, je le fais déjà dans mon quotidien. Donc ça ne change rien sauf que là, j’ai vue sur la mer ou sur un vieux quartier inconnu. Et franchement, ça a une autre saveur. Reprendre ses envies là où on les avait étouffées, d’ailleurs, mon troisième voyage solo, c’est une destination que j’ai toujours voulu de faire. Mais jusque-là, personne dans mon entourage « noir » ne voulait y aller.

“Deux filles là-bas ? Et le racisme ?”Les peurs des autres étaient devenues les miennes. Alors j’avais mis ce projet en pause. C’est réservé, j’y vais seule. Et j’ai hâte. C’est un cap, un symbole. Une façon de dire : mes rêves ne seront plus filtrés par les craintes des autres.

Je suis un peu… exigeante (et c’est ok). J’ai une idée claire de ce que je veux faire. Si je pars avec des gens qui passent leur temps à râler parce qu’“on a trop marché”, “il y a trop de monde” ou “on est fatigués”, ça peut me frustrer de ne pas faire ce que j’ai voulu faire donc à plusieurs faut vraiment s’accorder. Je ne vais pas dans un pays inconnu pour dormir, bronzer toute la journée ou faire des grasses mat’ à répétition, Je veux découvrir, marcher, m’émerveiller,prendre mes photos, prendre mon temps. Et pour moi, la devise reste la même : on visite d’abord, on se repose à la fin.

Je comprends qu’on puisse avoir besoin de repos, surtout quand on travaille dur toute l’année. Mais moi, je ne veux pas visiter l’hébergement. J’ai trouvé une organisation qui me convient à 100 % que je compte appliquer :

Des voyages avec mes enfants, où on s’adapte, on mixe détente et découverte.

Des séjours en famille ou entre amis, pour le lien, la complicité, les fous rires (donc je n’abandonne pas les voyages avec les inconnus)

Et des escapades en solo, rien que pour moi, sans compromis, sans filtre, avec une liberté totale.

“Tu ne te sens pas seule ?” : Non. Je suis en ma compagnie. Et ça me suffit largement.”

Xoxo 💋