ou comment la vraie vie nous ramène toujours à l’humilité
On a tous des idées arrêtées sur ce qu’on ferait, ou pas, dans telle ou telle situation. On croit savoir. On croit être solide. Et puis la vie passe. Elle secoue. Elle bouscule. Et soudain, ce qui nous paraissait évident devient flou. Ce qu’on croyait “jamais” devient “peut-être”. Alors j’écris. Pour poser ça là. Pour dire qu’il n’y a pas une seule bonne façon de faire. Qu’il n’y a pas de standard dans la vie. Et que parfois, ce que tu n’as pas vécu, ne dis jamais “je ne ferais pas comme ça”.
1. La distance entre la théorie et la réalité
On a tous en tête cette phrase : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. ». Souvent utilisée avec ironie, elle dit pourtant quelque chose de profond. Elle met le doigt sur ce décalage permanent entre nos principes et nos pcomportements. Entre ce qu’on prône, parfois avec force, et ce qu’on est capable d’appliquer dans notre propre vie. Parce qu’en vrai, la théorie est confortable. Elle se construit à distance. À froid. Sans pression, sans peur, sans larmes. Mais la vie, elle, n’est jamais en théorie. Elle est brutale, sensible, mouvante. Elle est ce que l’on vit, pas ce que l’on imagine : et c’est là que beaucoup de nos certitudes s’effondrent.
2. Nous sommes humains (et c’est déjà beaucoup)
Nous sommes humains = imparfaits, changeants, influencés par nos histoires, nos blessures, nos contextes. On a beau vouloir être cohérents, lucides, rationnels… la vie se charge de nous rappeler que nous ne sommes pas des machines. Ce qu’on pense aujourd’hui n’est pas toujours ce qu’on appliquera demain. Ce qu’on juge avec assurance, on pourrait un jour le vivre… et faire exactement l’inverse. Et ce n’est pas une faiblesse. C’est juste la preuve qu’on est vivants. Alors oui, parfois, on dit « je ne ferai jamais ça » jusqu’au jour où c’est notre seule option : on critique la façon dont quelqu’un s’exprime, dont quelqu’un partage jusqu’au jour où nous aussi, on a besoin de dire, de poser et de déposer.
3. “Je n’aurais pas fait comme ça” : et alors ?
Depuis que j’ai parlé publiquement de certaines choses personnelles, notamment de ma séparation, j’ai reçu quelques messages. Pas une avalanche, mais suffisamment pour que ça me reste en tête: « Moi je n’aurais pas partagé ma séparation comme ça. », « Je n’aurais pas raconté tout ça, pas de cette manière. ». Ma réponse est toujours la même : Je gère mes émotions comme je peux. Et surtout, comme je veux. C’est ça ma réalité. Et c’est ça mon droit. Ce que l’on n’a pas vécu, on ne peut pas le juger.
On peut penser, bien sûr. On peut se dire qu’on ferait autrement. Mais penser n’est pas ressentir. Imaginer n’est pas traverser. Et juger n’est pas comprendre. Ce n’est pas parce qu’on aurait “gardé ça pour soi” que l’autre doit faire pareil. Ce n’est pas parce qu’on ne se serait pas exprimé ainsi qu’on a raison. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise manière de vivre une épreuve. Il y a la nôtre et celle des autres.
4. Il n’y a pas de standard dans la vie
On aimerait qu’il y en ait. Des repères fixes, des cases, des modèles à suivre. Mais non. La vie, c’est du sur-mesure. C’est chaotique, mouvant, instable. C’est fait d’essais, de ratés, de recommencements. Il n’y a pas une seule bonne manière de vivre une rupture. Il n’y a pas un seul bon tempo pour digérer, parler, pleurer ou rebondir. Il n’y a pas de norme. Il n’y a que des personnes. Des êtres humains qui font comme ils peuvent avec ce qu’ils ont. Et surtout avec ce qu’ils ressentent.
5. L’humilité comme seul repère
Alors oui, moi aussi, j’ai déjà jugé. Moi aussi, j’ai pensé “je ne ferais jamais ça”. Mais plus j’avance, plus je vis, plus je comprends une chose : ce n’est pas notre lucidité qui nous rend plus justes, c’est notre humilité. Ce n’est pas ce qu’on pense dans le confort qui fait notre vérité, c’est ce qu’on traverse dans l’inconfort. C’est là que nos valeurs sont mises à l’épreuve. Et parfois, elles vacillent. Et c’est ok. On ne peut pas exiger des autres d’être parfaits quand nous-mêmes sommes constamment en mouvement.
Vivre, c’est nuancer. Cet article est un pied de nez à l’absolu, une ode au doute, une main tendue vers ceux qui vivent des choses qu’ils n’avaient pas prévues, pas anticipées, pas souhaitées. C’est un rappel que : Nous sommes humains. Ce que tu n’as pas vécu, ne dis jamais “je ne ferais pas comme ça”. Il n’y a pas de standard dans la vie. Et que vivre, vraiment vivre, c’est apprendre à nuancer, À se regarder avec plus de douceur, À regarder les autres avec plus de respect et à accepter que l’on grandit aussi dans nos paradoxes.
Xoxo 💋
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