Il y a des phrases qui sonnent comme une délivrance quand on ose enfin les incarner. Celle-ci en fait partie. Parce qu’on nous a appris très tôt à tenir parole, à ne pas changer d’avis, à être « cohérente », « fiable », « constante ». Parce qu’on nous a valorisés quand on allait au bout, coûte que coûte. Parce qu’on nous a parfois fait croire que dire « non » après avoir dit « oui », c’était être instable, lâche ou capricieuse.
Et pourtant…
Il y a des moments dans la vie où le vrai courage, c’est justement de faire marche arrière. De regarder une décision qu’on a prise avec les moyens du moment, et d’oser dire : « En fait, je me suis trompée. »
Pas parce que tu es faible. Mais parce que tu es lucide. Le “oui” d’hier ne t’oblige pas pour la vie. Tu as dit oui à un job, à une relation, à un déménagement, à un projet. Tu as dit oui avec le cœur plein, sous pression ou parce que tu n’avais pas vu clair. Et aujourd’hui, tu te réveilles avec un nœud au ventre. Une sensation que ça ne te correspond plus. Que tu t’es oubliée dans ce choix. Que tu l’as fait pour les autres ou par peur ou par automatisme.
Tu as le droit de dire non maintenant.
Et ce non ne remet pas en cause ta valeur, ni ton sérieux, ni ton engagement. Ce non, il dit simplement : «Je me respecte assez pour rectifier. »
Dire non, c’est se repositionner. Pas trahir.
On culpabilise souvent à l’idée de revenir sur une promesse, un engagement. On imagine les conséquences, les déceptions, les réactions. On se dit qu’il faut « assumer ». Et assumer, dans notre tête, c’est souvent continuer à encaisser. Mais si on change d’avis pour rester alignée avec ce qu’on ressent vraiment, alors on ne trahit personne.
On se repositionne. On ajuste. On se remet au centre de notre propre vie. Et c’est ça, le vrai respect : ne pas s’oublier au nom de la paix, de la fidélité ou de l’image. Tu peux poser une limite, même tard. Parfois, le malaise arrive après coup. Tu as dit oui à quelque chose, et ce n’est que quelques heures, quelques jours plus tard que tu réalises : non, en fait. Ça dépasse ta limite, ça ne te convient pas. Tu ne te sens pas bien là-dedans.
Tu peux revenir en arrière. Tu peux dire stop. Tu peux même dire : « Je croyais que je pouvais, mais je ne peux pas ». Et tu n’as pas besoin de te justifier pendant trois heures. Tu n’as pas besoin d’un drame. Tu as juste besoin de t’écouter. Un vrai “non” vaut mieux qu’un faux “oui”. Les “oui” qui traînent la fatigue, la rancune, le sentiment de trahison de soi-même… sont des oui vides. Ils font semblant, ils épuisent.
Un “non” clair, même s’il déstabilise, même s’il surprend, fait gagner un temps fou à tout le monde. Il remet de l’authenticité là où il y avait de la façade. Alors si tu hésites… respire. Prends ce temps. Et rappelle-toi : tu as le droit de faire marche arrière. Ce n’est pas renoncer à toi, c’est revenir à toi.
Soit fortifié dans ta décision
Xoxo 💋
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