Entre nous soit dit… le silence, c’est pas toujours de la paix

On croit souvent que le silence apaise. Qu’il évite le conflit, qu’il protège. On se tait “pour ne pas faire d’histoires”, pour ne pas blesser, pour “laisser passer”. Mais à force de ravaler ses mots, on ravale aussi une partie de soi.

Il y a le silence qui console et le silence qui tue.

Il y a celui qui donne de l’espace, et celui qui enferme. Et parfois, dans une relation, le silence devient un langage de survie. Une manière d’éteindre les tensions, oui, mais aussi une manière de s’éteindre soi-même. Je l’ai vécu. Ce moment où tu sens que tu ne peux plus dire. Parce que quand tu parles, on te reproche de “trop réfléchir”, d’“exagérer”, de “chercher les problèmes”. Alors tu te replies. Tu choisis le calme apparent. Tu décides de ne plus rien dire, parce que tu crois que c’est mieux. Plus mature. Plus sage.

Mais le prix est lourd. Parce que le corps, lui, ne ment pas. Il encaisse. Les tensions s’installent dans la nuque, dans le ventre, dans le cœur.Et un jour tu te rends compte que tu vis à côté de ta vérité. Que tu laisses passer des choses qui te blessent, que tu avales des paroles qui t’empoisonnent, que tu restes là… à attendre une paix qui ne vient jamais. Ce silence-là, ce n’est pas de la paix. C’est du gel. C’est le calme plat avant l’implosion.

Il faut du courage pour parler.

Pas pour crier ou accuser, mais pour dire : je ressens ça. J’ai besoin de ça. Ce n’est plus juste pour moi. Il faut du courage pour choisir une parole vraie, même maladroite, plutôt qu’un silence confortable et dangereux. Poser ses mots, ce n’est pas être violent. C’est être vivant. Et parfois, oui, ça fait bouger les lignes. Ça déclenche des prises de conscience. Parfois ça casse. Mais ce qui casse, c’est ce qui ne tenait plus.

Alors aujourd’hui, je le dis ici, pour moi et pour celles et ceux qui se taisent trop :le silence ne doit pas être une punition ni une protection. Il ne doit pas être un refuge pour ceux qui ne veulent pas entendre. Il ne doit pas t’éloigner de toi-même.

Ta voix compte. Tes mots ont le droit d’exister.

Et ta paix ne peut pas reposer sur ton effacement.

Xoxo 💋


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