Personne n’aime être déçu.e. C’est inconfortable, fragile, Ça pique l’ego et ça égratigne le cœur. Alors parfois, on préfère faire comme si de rien n’était. On relativise, on minimise.
“C’est pas grave.” “Je m’attendais à rien.” “Je comprends, il/elle a sûrement ses raisons.”
Mais à force de tout comprendre, on finit par ne plus se respecter. Parce qu’oser reconnaître une déception, ce n’est pas “dramatique” : c’est simplement honnête. Se donner le droit de dire : j’en attendais plus. On a souvent peur de paraître trop exigeant.e, trop sensible, trop émotionnel.le quand on exprime qu’on est déçu.e. Mais en réalité, la déception vient du fait qu’on avait de l’espoir, de la confiance, de l’attente.
Et ce n’est pas une honte. C’est une preuve d’ouverture, d’attachement, de foi en l’autre. Dire “je suis déçue”, ce n’est pas accuser, ni reprocher. C’est affirmer une vérité intérieure : j’espérais mieux.
J’espérais différent. Et ce que j’ai reçu ne m’a pas nourrie. Nommer la déception, c’est se respecter Quand on étouffe la déception, elle ne disparaît pas : elle se transforme. En rancune. En fatigue. En retrait. Et petit à petit, on se coupe de soi-même pour ne pas déranger. Oser nommer ce qu’on ressent, c’est s’aligner. C’est reconnaître qu’on a des besoins, des attentes, des limites.
Et que ce n’est pas négociable d’être respecté.e dans une relation, quelle qu’elle soit.
La déception n’est pas un échec personnel. Parfois, on prend la déception comme une remise en question de notre propre valeur. “Si on m’a déçu.e, c’est que j’ai mal choisi.” “J’ai été trop naïf.ve.” “Je n’aurais pas dû y croire.”
Mais non. Tu as le droit d’y avoir cru. Tu as le droit d’avoir donné ta confiance. Et ce n’est pas ton erreur si l’autre n’a pas su l’honorer. Ta capacité à croire en l’humain est une force, pas une faiblesse. Et tu peux continuer à croire, tout en apprenant à poser des limites plus claires.
La peur de faire des vagues
Beaucoup de personnes n’osent pas exprimer leur déception pour ne pas froisser, pour ne pas “casser l’ambiance”. Mais à force de vouloir éviter les vagues, on se noie en silence. Exprimer une déception, ce n’est pas agresser. C’est dire : “Ce que tu as fait/dit/ne pas fait m’a touchée. Et j’ai besoin que tu le saches.”
Tu n’as pas besoin d’être en colère pour être légitime.
Tu n’as pas besoin de tout casser pour être entendue.
La déception peut s’exprimer avec calme, mais fermeté.
C’est une boussole, pas une punition. La déception est un indicateur. Elle montre ce qui ne te convient pas, ce que tu veux ou ne veux plus, ce que tu es prête à revoir ou non. Elle t’aide à faire des choix. À t’ajuster. À grandir. Ce n’est pas une punition.
C’est une prise de conscience. Et parfois, ce qui déçoit aujourd’hui éclaire avec lucidité ce qu’on ne voyait pas hier. Oser être déçue, c’est se donner une chance de mieux. En reconnaissant ce qui t’a manqué, tu crées de l’espace pour recevoir mieux. Tu arrêtes de tolérer l’insuffisant, l’à-peu-près, le bancal. Tu te rappelles que tu mérites des relations qui te nourrissent, des échanges qui te respectent, une vie qui ne s’excuse pas d’être pleine. Et tu avances.
Pas amère, mais lucide.
Pas cassée, mais plus solide.
Pas cynique, mais plus consciente.
Xoxo 💋
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