Suite à nos échanges Instagram, je tenais à graver ceci sur le blog. Je crois qu’on ne réalise pas toujours à quel point ces deux émotions peuvent cohabiter. L’envie de voir le monde, et la peur d’y être mal accueillie en tant que noir. Parce que oui, quand on voyage, on ne part pas tous avec le même bagage invisible. Certains choisissent leur destination en fonction du climat, du budget ou du nombre d’étoiles à l’hôtel. D’autres dont je fais partie regardent aussi les visages sur Google Images, lisent les commentaires entre les lignes, écoutent les témoignages et les préjugés et se demandent :
“Est-ce que là-bas, je serai bien accueillie ?”
Le racisme, il ne commence pas à la douane
Il faut dire les choses comme elles sont : Le racisme, il n’existe pas que “ailleurs”. Il existe partout, même là où on vit. Dans un regard, dans une phrase qu’on fait semblant de ne pas avoir entendue, dans cette impression de ne jamais être totalement “à sa place”. Alors oui, forcément, quand on pense à voyager, cette peur remonte. Mais est-ce que ça veut dire qu’on doit rester là, à se priver de découvrir le monde, juste parce que certains ne savent pas le partager ? Non: je vous avais expliqué mon expérience concernant la Turquie ici.
Et quand on voyage seule…
Là, c’est encore une autre histoire. Voyager seule, c’est déjà un pas immense vers la liberté. Mais quand tu rajoutes la peur du racisme par-dessus, ça devient parfois un vrai combat intérieur. Parce qu’avant même de partir, on a déjà lu des témoignages de filles qui ont mal vécu leur séjour. Des récits où on se reconnaît un peu trop. Et là, le doute s’installe :
“Et si ça m’arrivait à moi aussi ?” “Et si j’étais seule, sans personne pour m’aider ?”
Je ne vais pas mentir, moi aussi je me suis déjà posé ces questions. Mais à un moment, il faut choisir : vivre avec la peur… ou vivre tout court. Je me prépare, je reste prudente, je fais mes recherches. Mais je pars quand même. Parce que si je dois juger un pays, je veux le faire à partir de mon expérience, pas à travers les peurs des autres.
Mon nouveau mantra : ne plus me mettre de barrière
Aujourd’hui, j’ai décidé un truc simple : Si je suis bien accueillie, tant mieux? Si je ne le suis pas, j’y retournerai pas. Mais je ne vais plus me censurer avant même d’essayer. Parce qu’à force d’écouter la peur, on finit par se priver de tout ce qui pourrait nous rendre heureux. Je préfère poser mes valises, vivre mon expérience, et me faire ma propre idée. Et si l’énergie du lieu n’est pas pour moi, je garde ma paix et je passe à la destination suivante : Sans rancune, sans colère. Juste avec la certitude que le monde est grand, et qu’il y aura toujours un endroit quelque part où je me sentirai bien.
Ce que j’ai appris et je me dis désormais
Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc (même quand on le voit parfois comme ça). Il y a des gens merveilleux partout. Des sourires sincères, des regards curieux, des gestes gratuits. Et c’est ça que je retiens. Parce qu’à chaque fois que je pars seule maintenant, je reviens un peu plus libre. Libre de mes peurs, libre du regard des autres, libre de vivre ma vie sans filtre. En conclusion : Le racisme, il existe, c’est vrai. Mais la beauté du monde aussi et je refuse de laisser la peur décider à ma place. Je préfère me dire :
“J’ai osé, J’ai vu, J’ai vécu.”
Parce qu’au fond, c’est ça, la plus belle victoire : continuer à voyager, à aimer, à découvrir et même quand tout ne semble pas toujours fait pour nous.
Xoxo ❤️
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