Avec le temps, je me suis rendue compte d’une chose: on confond énormément “comprendre” et “accepter”. On veut être adultes, bienveillants, matures… alors on s’efforce de comprendre les gens, leur histoire, leurs blessures.Et parfois, on s’oublie en route, je m’y suis reconnue aussi, et je sais que je ne suis pas la seule : Comprendre, c’est une force. Accepter l’inacceptable… c’est s’abîmer. Comprendre, c’est bien. Se sacrifier, non.
On peut comprendre pourquoi quelqu’un réagit comme ça: son passé, ses traumas, son éducation, ses failles. On peut même voir très clair dans tout ça. Mais il faut qu’on le répète ensemble: une explication n’est pas une justification. On a le droit de dire: “Je comprends d’où ça vient… mais ça ne me convient pas.” Comprendre ne doit pas nous transformer en éponges émotionnelles.
Accepter tout, c’est commencer à se perdre. On l’a tous déjà fait : tolérer un comportement parce qu’on connaît l’histoire derrière, trouver des excuses, minimiser ce qui nous blesse.Le problème ? À force de comprendre, on finit par accepter ce qu’on n’aurait jamais toléré au départ.Et là, on se perd. Je parle pour moi aussi je sais que ça arrive vite, presque en douceur.Et puis… il y a les explications “culturelles” qu’on connaît trop bien. Dans nos communautés africaines, on a un talent particulier pour trouver des explications… disons, créatives :
“C’est la sorcellerie.”
“C’est la famille.”
“C’est le village.”
“On l’a attaché.”
“C’est spirituel.”
On rit, mais on connaît tous ça. Et je m’inclus dedans : on a grandi avec ces références, on sait comment ça fonctionne. Sauf qu’un jour, il faut être sérieux deux minutes : ce n’est pas un esprit qui envoie des messages irrespectueux. Ce n’est pas le village qui franchit nos limites. Ce ne sont pas les ancêtres qui manquent d’attention. C’est juste une personne, avec ses choix, avec sa responsabilité.
La culture peut expliquer, elle ne doit pas excuser. Et entre nous : je ne suis pas d’un profil PCM empathique. On a tous des profils différents. Mais ce n’est pas parce que je ne suis pas “hyper empathique” selon un test que je ne comprends rien aux gens. Au contraire : parfois, ne pas être sur-émotionnel permet de voir les choses plus nettes.
Je l’assume : je comprends, mais je ne me sacrifie plus. Et j’encourage tout le monde à adopter cette même lucidité (prenez moi comme votre coach 🤣). Comprendre pour mieux choisir… pas pour tout accepter. On peut être intelligent, sensible, ouvert d’esprit, ancré culturellement… et dire : “Je comprends, mais je dis non.” “Je comprends, mais je me respecte.” “Je comprends, mais je protège ma paix.” C’est même ce qu’on devrait faire ensemble : développer notre empathie sans perdre notre amour-propre.
En conclusion : on peut comprendre les autres… sans se trahir soi-même. On est nombreux à avoir grandi avec l’idée que comprendre, c’est pardonner, Que comprendre, c’est accepter, Que comprendre, c’est supporter. Mais on évolue. On apprend. On s’observe. Et on réalise que : Comprendre, c’est ouvrir les yeux. Accepter l’inacceptable, c’est les fermer. On mérite tous moi comprise des relations où on ne s’explique pas tout avec la culture, la famille ou le destin… mais avec du respect. Et ça, ça commence par nous.
Xoxo 💋
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